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Fusariose Impasse sur le traitement en l’absence de risque

La fusariose, deuxième maladie du blé tendre, et le risque de développement de mycotoxines associé, dépendent fortement des conditions hydriques et de températures en saison, mais surtout des pratiques agronomiques. L’absence de conditions favorables au développement de la maladie peut alors justifier l’impasse de traitement.

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Le risque fusariose dépend en majorité des
conditions météo entourant la floraison.
(© Terre-net Média)

La fusariose peut toucher tous les secteurs en France. 50 % du risque dépend du niveau d’humidité quinze jours avant et après la floraison. Arvalis revient sur 2009, année au cours de laquelle « la floraison dans des conditions majoritairement sèches a permis de réduire la pression parasitaire tant sur les feuilles que sur les épis ». Le risque de développement de mycotoxines dépend lui de la température. Les pratiques agronomiques ont un rôle important pour éviter l’infestation : rotations dangereuses (précédents maïs et sorgho) à éviter, gestion des résidus et choix des variétés. « Quand le risque de contamination devient important, le seul recours est le traitement à la floraison, difficile à rendre efficace compte tenu du port érigé de l’épi et de la verticalité de la pulvérisation », prévient Arvalis.

Traitement rentable à partir de 2-3 q/ha de nuisibilité

Axel Olivier, responsable fongicides grandes cultures du département agronomie d’InVivo, explique que « la perte de rendement, entre 5 et 30 q/ha en conditions météo favorables, peut ne pas s’accompagner d’un développement de mycotoxines, alors que l’inverse est faux ». La stratégie peut donc s’attacher à d’abord empêcher le développement de mycotoxines.

En cas d’absence de précédent à risque et de météo clémente, la perte estimée atteint 1 à 2 q/ha, alors que le traitement contre la fusariose devient rentable à partir de 2-3 q/ha de nuisibilité.


Eviter les pratiques favorables à la fusariose représente le meilleur moyen de l'éviter. (© DR)

 

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